Jour 5: La déception Wadi Tiwi et l’émerveillement Wadi Bani Khalid

Ce matin les muscles tirent pas mal pour tous les deux, ouai donc hier c’était vraiment sport.

J’ai bien dormi mais quand je lève la tête et vois nos affaires dans un joyeux bordel je remets la tête dans l’oreiller. Pas le choix je me lève. 
On mets nos vêtements pour nager, oui car même si les Omanais sont très tolérants c’est un pays conservateur et il faut le respecter. Voilà pourquoi j’ai un short sous ma robe et aucun style sur les photos ;-). 
On décolle direction Wadi Tiwi à un peu près 45km de Sur. 


On s’étonne de la qualité du réseaux routier qui est éclairé même dans des endroits reculés. D’ailleurs il y a des travaux partout pour de nouvelles routes. Dans l’article du jour 3 je vous expliquais que le développement du pays est récent. 1970 date à laquelle le Sultan actuel a renversé son père. Cet article s’est effacé mais en rentrant je ferai pour vous des fiches sur Oman et ce qu’il faut savoir. 
Du coup le tourisme aussi c’est récent, alors même si c’est un luxe d’avoir un site rien que pour soi et personne qui gâchera vos photos, il y a un inconvénient. Ça manque d’indications, il y a des pancartes au fond marron qui indiquent les points d’intérêts mais ils ne sont pas assez nombreux et ça peut vite tourner au casse tête.


Donc pour trouver le Wadi ça n’a pas été simple il nous a fallut 1h pour trouver et une fois sur place on ne savait pas vraiment par où aller… on est monté dans le village avec des rues très très étroites et très en pente. 


On a demandé à des jeunes du village qui nous on dit que nous étions dans la bonne direction donc on a continué. C’était de plus en plus difficile et d’après ce que le guide Petit Futé dit, il faut garer la voiture et continuer à pied. On veut Bien mais on ne voit vraiment pas où. Il y avait un très joli panorama mais je sais que ce n’était qu’un avant goût.


On cherche un moment, et on finit par décider, après 1h30 à tourner, d’abandonner. Dommage, il aurait fallu un guide, on pourra peut être le faire plus tard dans le séjour… 
Le programme est faussé du coup, pas grave, on change nos plans. Direction Wadi Bani Khalid. C’est à 2h30 de Wadi Tiwi mais Nizar est motivé, let’s go! C’est un roadtrip donc en avant.


Et ce n’est vraiment pas une corvée on en prends pleins les yeux sur la route encore une fois. Paysages tout en relief, on croise des dromadaires en liberté, des moutons et on s’étonne qu’ils puissent survivre dans de telles conditions. 
On arrive à Bani Khalid et sans le savoir on prends la mauvaise direction. On se dirige droit vers un village en hauteur. Le panorama est saisissant, on est sans voix complètement impressionné.

Comme un Oasis en plein désert ce petit village niché sur un rocher avec une multitude de palmiers dattiers pour coloré le décor. Éblouissant. On se gare sur un parking où il y avait déjà pas mal de voiture.

On avance un peu hésitant et intimidé par tous ces hommes de blancs vêtu, ils sont dans leur élément et nous pas tellement. Et pourtant, deux jeunes hommes nous abordent très poliment en nous demandant si on avait besoin d’aide, oh que oui! Un autre s’arrête et ils sont trois à essayer de nous indiquer le chemin. En arabe et en anglais, je comprends qu’ils me parlent de deux sites. Je leur demande celui qui le plus près alors on me dit de suivre les falajs. Ce sont des systèmes d’irrigation, je trouve ça fascinant. La végétation est dense et il faut faire les funambules pour avancer et il fait lourd mais on continue. Et évidemment on fini par se perdre.


On trouve le nid du Wadi mais ça ne ressemble pas à ce que l’on cherche. On s’imprègne du lieu et on rebrousse chemin, on essaie du moins.


On est perdu dans ce labyrinthe de falaj mais on adore, on chuchote pour ne pas déranger les habitants car on passe presque chez eux, on croise des femmes qui nous regarde avec bienveillance, nous échangeons un sourire et un As salamou aaleykoum et continuons notre chemin.


Ce qui nous frappe c’est cette odeur d’encens qui flotte dans l’air, une odeur divine qui donne un caractère encore plus exceptionnel à ce village.

En arrivant sur le parking, on recroise les deux jeunes hommes, ils nous demandent tout de suite si nous avons trouvé ce que l’on cherche. Je sors mon guide et leur montre une photo, ils prennent leur téléphone et notre carte et nous expliquent très clairement le chemin à suivre. Nos anges gardiens!

 Avec Nizar on a remarqué aussi qu’ils étaient parfumé d’une fragrance délicate et tellement agréable on espère ne pas les avoir dérangé avec nos odeurs à nous lol. Ils devaient y avoir une célébration car les hommes plus âgés portaient le Khandjar à la ceinture, c’est un petit sabre à la pointe recourbé dans un étui selon sa valeur très travaillé, c’est magnifique.

En nous dirigeant vers le bon endroit on croise des picks up avec des hommes tous en Dishdasha blanche debout à l’arrière et allant en direction du village tout sourire et à la fête, très beau.

On arrive dans la bonne direction, il y avait un panneau Water pools 8km. On arrive vers un parking aménagé ensuite il faut marcher un peu près 1km à plat puis sur un falaj.


 On arrive sur place et c est sublime! Ils ont tout aménagé et il y a même un café et un petit pont pour relier les deux rives. C’est très beau mais pas assez roots pour nous donc on s’aventure plus haut.

Il y a des pancartes qui expliquent qu’il est interdit de plonger depuis le haut du Wadi car les rochers plus bas peuvent être mortels et on ne doit pas nager non plus car c’est hyper profond et d’après eux ça peut être dangereux. Pardon à nos maman mais on va pas se priver!

Il faut marcher sur de la roche et faire attention où on met les pieds car l’accident est vite arrivé, on ne voit pas trop par où il faut aller mais il y a ça et là des croix blanches sur le sol que l’on suit logiquement. Il faut rester concentré car il y a parfois des failles dans la roche alors un moment d’inattention et c’est la chute.

Je suis les pas de Nizar et on fait preuve de coordination, parfois c’est difficile pour moi mais je suis encouragée donc je me dépasse. On arrive au dessus de ses piscines naturelles avec cette couleur irréelle… 

Oman tu nous émerveilles!

Ni une ni deux on lache notre sac et on saute à l’eau pour se rafraîchir, un vrai bain ni froide ni chaude! Nous l’avons appelé la Rammach’s Pool. Un luxe complètement gratuit dont on a profité au maximum!


On avait pas du tout envie de rentrer mais il était 18h30, le panneau à l’entrée indiquait que pour notre sécurité la baignade était permise de 8h30 à 17h30…. Ouai on est trop thug !


Sur le chemin du retour on chante en hurlant et on esquisse nos pas de danse dans la voiture avec une playlist qui commence à être répétitive mais tant pis!

Le soir on sort dîner au restaurant collé à notre hôtel après avoir cherché pendant 1HEURE le restaurant décrit dans le Petit Futé! Les gars, ça donnait envie mais on a jamais trouvé votre resto carte postal.


Comme le mariage c’est des conscessions, Nizar en fait une, énorme selon lui, pour moi et on commande un poisson frais de ce matin qui sera grillé au barbecue! 16 OMR= 40€ pour nous 2.

Finalement il l’a kiffé et on à dégommé nos assiettes. On finira avec un cocktail de jus de fruit à l’extérieur après une journée bien remplie, fatiguante mais tellement riche!

À suivre…

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